Le Coaching dans une société liquide ( RH Info)

 Le Coaching en 2017 : accompagner dans une société liquide !

 

Cet article est directement inspiré par une interview du sociologue Zygmund Brauman par Xavier de la Vega (Sciences Humaines, 19/04/2011).

La vie dans nos sociétés est vue comme un liquide, comme un mouvement permanent, une vague, en déformation permanente par absence de structure ou de solide. Cela concerne aussi bien la vie professionnelle, mais aussi bien d’autres dimensions de la vie personnelle ou en société : nous sommes en recherche de liens sans pouvoir de projeter à moyen terme et les structures s’effritent.

Souvent, cette liquidité est compensée par l’esthétisme, le design, l’agilité, l’intelligence collective, c’est l’éloge du mouvement et du jetable, du transformable.

Quelques questions utiles à travailler en coaching:

Comment accompagner, en 2017 ? comment éviter de banaliser le coaching avec des engagements limités à la séance, des logiques de consommation d’outils et de retour immédiat…Quelques pistes peuvent être esquissées ?

Retrouver sa place.

La tendance du moment est de faire porter aux individus la résolution des problèmes collectifs. On demande aux personnes d’être solides dans un système liquide. C’est une double contrainte insupportable, les individus sont faussement acteurs et responsables de systèmes déréglés, Ce qui se manifeste le plus est un sous emploi chronique avec des personnes sans travail ou sous employées dans leur travail.

Quelques questions utiles à travailler en coaching:

Qu’est ce qui dépend de moi, qu’est ce qui dépend de mon environnement dans ma situation professionnelle ? Comment je peux travailler sur une notion de projet dans laquelle je peux me reconnaître ? Comment je peux participer à l’établissement de structures collectives dans lesquelles je me reconnais, que ce soit dans une équipe, dans un réseau, dans une entreprise ?

S’engager

La société liquide amène une juxtaposition d’individus en interaction permanente mais cantonnés à l’être pour soi plutôt qu’être à l’autre, à cause d’une instabilité qui vient à l’encontre des valeurs d’engagement ou de dons ?

Quelques questions utiles à travailler en coaching:

Où est ce que je me ressource ? Qu’est-ce que je consacre comme temps pour moi ? Comment je peux retravailler une notion de projet ? Quel engagement je suis prêt à prendre pour les autres ?

Etre dans la course, mais à sa manière

Une société structurée telle que nous l’avons connue inclut, une société en réseau connecte et déconnecte, et peut mettre des personnes sur le bord de la route parfois avec une grande brutalité comme on le constate avec les sujets d’épuisement professionnel ou de transitions professionnelles difficiles.

Quelques questions utiles à travailler en coaching:

Quelles sont mes limites à travailler dans cette société liquide ? Quels sont mes indicateurs de résistance ? En quoi suis-je vulnérable ? Quelles limites je mets à l’agilité pour moi et pour les autres.

Retrouver du sens en passant du « bien » au « bon » ?

La poursuite du bien régit les rapports dans tous les domaines de cette société liquide (la performance, le plaisir, la nouveauté, la liberté). Dans une société sans structure, cela conduit à toutes les formes d’intolérance et de violence vis-à-vis de l’autre qui ne partage pas forcément son idée du bien ? La recherche du bon est basée sur la priorité donnée à la personne qui est en face de soi plutôt qu’à ce que je crois bien pour elle. Elle repose sur un regard amical, une mise en valeur de ce que l’autre est en capacité de faire.

Quelques questions utiles à travailler en coaching:

Qu’est ce qui se passe si je mets au centre de mes préoccupations ce qui est bon pour moi et pour l’autre ? comment je peux me faire confiance et établir des relations de confiance à l’autre ? Comment suis-je capable d’apprécier ce qui est bon ? Quel regard d’amitié et d’émerveillement suis-je capable d’apporter et de partager sur ce qui est ?